Suzanne Giraud

La Rivière

2016, La rivière, concerto, ensemble

Durée : 18′30 »

Effectif : basson solo & ensemble : flûte, clarinette, harpe, piano, violon, alto, violoncelle

Commanditaire : the Danish Chamber Players

Création : 31 mai 2017, Kumus, Danemark – La Rivière, basson et ensemble

Édition Musicale Artchipel

Notice de La Rivière

La Rivière est un concerto de chambre pour basson et ensemble de sept instruments : flûte, clarinette, harpe, piano, violon, alto et violoncelle. C’est une commande de l’ensemble danois The Danish Chamber Players. Le concerto est dédié à Gunnar Eckhoff, bassoniste de l’ensemble, qui a apporté son aide tout au long de la composition.

Grâce à la présence d’un piano et d’une harpe qui permettent d’additionner beaucoup de notes et d’aller de l’extrême grave à l’extrême aigu, le groupe instrumental peut garder un caractère harmonique étendu, parfois proche des sonorités orchestrales.

C’est en utilisant cette palette aux multiples couleurs, que le jeu de dialogue et de continuité entre le basson soliste et les autres instruments a été construit. Le flux continu du discours sonore coule comme une rivière. Cette rivière traverse des zones d’ombre et de lumière. Son mouvement est rapide et implique un tempo très vif. Son murmure se confond parfois avec le bruit que fait le vent dans les feuillages. Son parcours sonore en appelle alors au souffle et aux frottements que peuvent produire les instruments en faisant appel à des techniques alternatives.

La partition s’ouvre sur une cadence soliste qui donne le son d’appui et annonce le départ du mouvement. Il y aura une seconde cadence, plus virtuose et utilisant des motifs affirmés, peu avant la fin. Entre les deux cadences, le mouvement de flux est continu, à l’exception de quelques respirations. Le caractère est à la fois inexorable et solitaire, comme celui du parcours d’une rivière dans un paysage changeant. La dernière partie fait place à la lumière et à des mouvements rotatifs, comme ceux des roues de moulin ou d’anciens bateaux. On peut percevoir comme des cris d’oiseaux stylisés, jouant à la surface de l’eau, dans les petits glissandi des cordes, et c’est une manière de conclure la partition.

Suzanne Giraud

Presse

Des compositrices à l’affiche de l’Ensemble 2e2m, Resmusica

La Rivière de Suzanne Giraud est le deuxième concerto pour basson de la compositrice, sollicitant un petit ensemble dont elle tire merveilleusement parti. La rivière s’entend ici comme métaphore du flux sonore que piano et harpe s’emploient à entretenir. Judicieuse à ce titre est cette manière de lancer le mouvement par le jeu du soliste, nous invitant d’emblée à une écoute immersive dans le son. La partie virtuose du basson, dans son registre aigu si expressif notamment, rejoint souvent les accents de la voix.

Le travail d’orfèvre mené sur le spectre acoustique en relai avec cordes et vents captive l’écoute avant la cadence véritable du soliste (magnifique Mehdi El Hammami) magnifiant les qualités sensibles de l’instrument et la palette des couleurs qu’il déploie. L’évocation de la rivière revient en force dans la dernière partie, plus fluide encore, où la compositrice nous fait passer du dedans au dehors, avec bruits de nature et soli instrumentaux. Le basson, moins exposé, vient ponctuer une trajectoire fort délicatement dessinée. […]

Michèle Tosi

Cliquez ici pour lire

Cliquez ici pour écouter

Retour en haut