Suzanne Giraud

Contact Suzanne Giraud compositrice contemporaine française

Compositrice Composer Komponistin

Envoûtements

1996, Envoûtements, musique de chambre, solo

Durée : 8′30 »

Effectif : 1 violon

Dédicataire : Irvine Arditti

Création : 29 septembre 1996, Strasbourg. Festival Musica, Irvine Arditti

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Notice de Envoûtements

Envoûtements est dédié au leader du Quatuor Arditti, Irvine Arditti, que le compositeur a côtoyé dix ans avant la genèse de l’œuvre, dans le cadre des cours d’été de Darmstadt. Volet initial du cycle, Envoûtements a été composé entre avril et juin 1996, et créé à Strasbourg en septembre suivant par son dédicataire dans le cadre du festival Musica, son commanditaire. C’est en partant de l’idée du Joueur de flûte de Hammel qu’est né ce premier Envoûtements écrit pour un authentique magicien du violon, acrobate infaillible à qui le compositeur savait pouvoir demander les limites du possible. Ainsi est-elle entrée (pas clair, qui est « elle » ? SG ?) dans un monde inhérent à ce projet, celui de l’envoûtement qui passe d’une partition enchantée au violon joué par un enchanteur, un violoneux magicien plutôt qu’un violoniste de concert.

La compositrice a imaginé une forme proportionnelle et évolutive ayant pour axe les possibilités intrinsèques du violon en hauteur, modes de jeu, couleurs, intensités et densité harmonique, délimitant ainsi quatre cercles d’envoûtements conçus comme des spirales destinées à emporter l’écoute. « Parvenue au quatrième cercle, se souvient Suzanne Giraud, j’ai commencé à être moi-même envoûtée, et le schéma originel est devenu plus élastique, moins prégnant. La virtuosité, l’ivresse d’habiter à ce point le projet et l’instrument m’ont emportée au-delà de ma structure et très loin dans l’inouï, la vélocité. » L’interprète se doit quant à lui de trouver un son « méchant, râpeux, à peine vibré », comme s’il voulait envoûter et emmener dans la mort son pire ennemi ».

Bruno Serrou

Envoûtements, Henri Tournier


Voix seule mue par le silence

Obscur musée de la parole

Collection de refuges morts

Frappe l’argent dur et brillant

Déchaînement

Acclamation rauque et solide

Où se brise le fer hideux

Ivresse nue des corps tordus

Crispés sauvages et tendus

Encerclement

Tout reprend sa sombre apparence

Voici la fin épouvantable

Le grand sorcier ne parle plus

Ici se termine la danse

Enchantement.

En apprendre davantage sur Henri Tournier, Universitaire, mélomane et organiste amateur

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