Suzanne Giraud

Contact Suzanne Giraud compositrice contemporaine française

Compositrice Composer Komponistin

Décision/Indécision

1999, Décision/Indécision, orchestre

Durée : 7’

Effectif : orchestre à vents, 4 timbales

Dédicataire : Nestor Draculescu

Commanditaire : Orchestre de Picardie

Création : 1er février 2000, Amiens, Orchestre de Picardie dir. Edmon Colomer

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Notice

Décision/Indécision a été créé en décembre 1999 par l’Orchestre de Picardie, son commanditaire, placé sous la direction d’Edmond Colomer. Cette partition est dédiée à Nestor Draculescu, le chat de Suzanne Giraud, partition écrite en réponse à un concours de composition pour quatorze instruments à vent (flûte, piccolo, hautbois, cor anglais, deux clarinettes, basson, contrebasson, quatre cors, deux trompettes) et quatre timbales.

Décision/Indécision se subdivise en trois parties, la première très enlevée porte la seule indication « noire à 132 », la deuxième « noire à 44 », soit trois fois plus lent que la précédente, le finale « noire à 88, avec humour », est deux fois plus vive que la partie médiane. Un signal de quatre accords ouvre la partition et ponctue par la suite des lignes planes. L’alternance de ces deux gestes instaure un dialogue entre deux types d’éléments, verticaux et horizontaux.

La partie centrale est gouvernée par une sorte de motif lent perpétuel qui s’inspire à la fois de la musique baroque et du jazz. Animée par un balancement, une basse obstinée revient sur l’une des caractéristiques de l’art baroque, alors que le contretemps persistant est un hommage au jazz. Cette partie de l’œuvre est un « thème et dix-sept variations » qui s’enchaînent en s’avivant toujours davantage. Les timbales s’imposent de plus en plus alors que l’orchestre gagne en tessiture, traits et arpèges des trompettes s’avérant fort périlleux.

Trente-huit mesures (3674) durant, la pièce s’emporte à la fois dans le tempo, dans le développement instrumental et dans le balancement des cors, jusqu’aux confins du troisième volet, en rythmes pointés, pétillant et « avec humour », comme ces petites pirouettes humoristiques au cours desquelles les timbales se désaccordent progressivement. Il se trouve également dans ce passage un immense accord exploitant la plus large étendue que puisse offrir l’ensemble instrumental fixé par les commanditaires. Une fois cet accord installé, s’amorce un processus de dissolution entre son affirmation, le désaccord des timbales et une cabriole des bois, en fait le contrepoids de la première partie entre un élément vertical en impacts et un second horizontal en oscillations par strates harmoniques.

Bruno Serrou

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